Vers Turfan
Peu avant le lever du soleil, on s’agite vers la caravane. L’ordre de partir est donné. Vous vous préparez en silence, et en mois d’1/2 heure, votre yourte est démontée et chargée sur les chameaux [sans réponse de votre part, je considère que vous avez deux chameaux et 1 yourte]. Vous êtes agacés par le boucan des caravaniers qui crient à tout bout de champ. Pendant que ces gens s’agitent, Kökötöy demande aux Ashite de se rassembler autour de lui. Il envoie quelques gouttes d’Ayrag en l’air et invoque Djulga-Khan, le maître des destinées. Il lui demande de vous protéger et de vous éviter des coups fatals.
[Les Ashite pourront faire relancer une fois chacun un jet de dé qui leur aura été défavorable –Kökötöy n’a pas assez de pouvoir pour en faire profiter tout le monde, tant pis pour Ulap qui a d’autres cordes à son arc spirite].
« Le temps vous est compté, j’essaierai de faire en sorte que le kuriltai soit organisé le plus tard possible, mais ce sera en tout état de cause à l’automne [qui est court ici]. Que Tengri vous garde. » Puis il vous souhaite bonne route.
Chacun fait ses prières. Certains prient autour d’un feu, d’autres font brûler des petits bâtons qui sentent fort, le chamelier Türk verse un peu de koumis aux six directions… Et c’est le départ. Face au soleil levant, la lourde caravane s’ébranle, soulevant un gros nuage de poussière. Les sabots claquent, les chameaux blatèrent, ca sent le crottin et la sueur animale. Awazi, monté sur son chameau auquel un petit coffre est attaché, mène son monde. Des guerriers de Bumin vous escortent durant la matinée, puis vous laissent. L’après-midi, le soleil commence à bien chauffer : le printemps est bien là.
Awazi vous propose que vous lui serviez d’éclaireurs. Durant les premiers jours, en longeant le fleuve, il n’y a pas trop de danger car Bumin tient bien la région. Mais après, quand vous bifurquerez vers le sud vers Turfan pour traverser une zone désertique, vous longerez l’ulus des Töläch, les anciens maîtres de Turfan. Bumin assure qu’ils sont trop affaiblis pour oser se montrer, « mais il faut faire attention quand-même avec ces Nomades - non je ne dis pas ca pour vous, les Türk, c’est différent, euh… »
Le terrain est plat, on avance bien, il y a de quoi nourrir les chevaux et les hommes le long de la rivière. À main gauche, les monts de l’Altai familier auxquels s’accrochent quelques petits nuages rescapés vous rassurent. De temps à autre, on croise une famille de Türks qui en profitent pour tenter d’échanger des biens, de vendre de la nourriture, des peaux, des bêtes, etc. Ils ne signalent aucun danger vers l’est ou vers le sud, à part les dangers habituels du désert.
Le deuxième soir, alors que vous campez au bord de la rivière, non loin des monts où se cache la grotte ancestrale où les dix fils de la louve –vos ancêtres- se sont réfugiés et où Bumin conduit les sacrifices annuels aux ancêtres, Awazi vous déclare que vous entamez demain la traversée vers le sud. Si tout se passe bien, vous en aurez pour environ dix jours jusqu’aux montagnes derrière lesquelles se trouve Turfan. Le contournement des montagnes vers l’est prendra 6 jours environ : c’est long mais sûr, car les passes des montagnes sont dangereuses et les chemins impropres aux caravanes.
Vous devrez aller en avant de la caravane, pas plus loin qu’une portée de flèche sifflante selon vos habitudes Türk (2-3 km selon le vent), ou alors avec un relai.
[Pour vous : vous pouvez profiter de cette caravane pour en apprendre plus sur vos compagnons de route si vous le désirez.
Vous n’avez pas vraiment d’idée du trajet à suivre. Vous n’avez pas avec vous Guh-Göl, le grand esprit de la navigation. Afin de savoir si prendre directement vers Kumul racourcit le trajet, vous devrez faire un jet de « knowledge [region] » difficile, qui vous indiquera si durant la campagne contre les Töläch, vous avez eu la chance de connaître assez bien la géographie du lieu, ou bien si vous avez entendu parler des positiosn respectives des villes. Arslan qui a déjà bourlingué et a conduit des caravanes aura droit à un jet normal. Résultat dans un prochain commentaire]